Du faux pour dire du vrai?


Je suis en train de lire un livre renversant de Didier Van Cauwelaert: Au delà de l'impossible. Cartésiens bornés, passez votre chemin! Ce livre fait voler en éclats notre conception habituelle de ce qu'il est convenu d'appeler la réalité. D'ailleurs, l'interview de l'auteur, et l'approche dubitative de l'animateur montre bien que les portes de la perception sont encore fermées à double tour chez certains de nos contemporains. 

Ce livre, truffé de références scientifiques, m'a fait découvrir l'astrophysicien Jean Pierre Luminet, dont une citation m'a particulièrement frappé car elle présente les caractéristiques essentielles d'un univers, a priori totalement imaginaire, que j'ai inventé il y a un bout de temps, et qui est celui du monde de To

« Certains scénarios scientifiques - et non de science-fiction - envisagent une multiplicité d’univers. Certains pourraient être connectés par ces mystérieux trous de ver. On pourrait aussi imaginer des structures inverses des trous noirs, des *fontaines blanches* d’où jaillit la matière engloutie par les trous noirs, et dans ce cas, le big bang pourrait être une immense fontaine blanche. Celle-ci serait connectée - qui sait ? - à un trou noir colossal d’un autre Univers qui aurait déversé une partie de sa matière dans le nôtre. Et nous alimentons peut-être à notre tour d’autres big-bang avec nos trous noirs. De trous noirs en fontaines blanches reliés par des trous de ver, on en viendrait ainsi à fabriquer des univers en cascade. Et si le dernier était connecté au premier, la boucle serait bouclée. D’où vient la matière ? Elle tourne en rond. »

Voilà donc ce qu'écrit un scientifique de renom, directeur de recherches au CNRS. Et voilà, en images, l'idée qui s'est présentée à mon cerveau il y a plus d'une vingtaine d'années. 




Ce monde de sable en expansion permanente, parcouru de courants, est une sorte de désert fluide et mouvant, dont les habitants recherchent la source. Ils imaginent, logiquement, que celle-ci est un sablier, dans lequel s'écoulerait un autre désert, inversé, situé au dessus d'eux, et qui alimenterait en sable "leur désert à eux". Cette première version de mon invention correspond parfaitement au premier passage coloré en rouge dans la citation.




En simplifiant mon idée, j'ai pensé que ces deux univers pourraient n'en former qu'un. Ce monde prend alors la forme d'un torus. A l'intérieur, le sable parcourt un cycle. Tout d'abord craché vers le bas par le sablier central, puis aspiré vers les extrémités de la structure avant de revenir au coeur du sablier, et ainsi de suite. Cette seconde version de mon invention colle pile poil au second passage de la citation, toujours coloré en rouge.

Autant être honnête, je suis une bille en science, et je n'avais jamais entendu parler des travaux de Jean Pierre Luminet. Cependant, il n'est pas impossible que l'intuition m'est "fait tomber" sur une structure qui existe, d'une façon ou d'une autre, dans l'univers. Au moins de façon métaphorique. Après la découverte de cette citation (qui m'a un peu soufflé), je mesure toute la profondeur de l'idée qui veut que l'art serait du faux pour dire du vrai.

Je recolle ici l'article de l'encyclopédie du monde de sable, où j'explique la structure particulière de cet univers.





Commentaires

  1. Au delà de l'impossible? Ou au delà du possible? Qu'est-ce qui est vrai? Faux?

    Interrogations humaines? Décompositions mentales? Je n'ai aucune réponse à formuler, et encore moins de jugement à émettre.

    Ce qui m'interpelle avant tout reste les origines de toutes créations terrestres, et de ce que plusieurs nomment "au-delà ": les sciences, la science-fiction, lez recherches scientifiques autorisées et soutenues, les recherches secrètes parfois non tolérées.... Allez savoir.... La nature, les fameuses "roots/= origines"? Sur terre? Sous-terre? Au-dessus des airs?

    L'humain tient debout sur ses 2 jambes ... L'humanité tient sur quoi elle? Voyez les multiples destructions engendrées les unes à la suite des autres depuis les débuts de l'Histoire (avec un grand H).

    Réflexions, interrogations, vous ne finirez jamais de nous hanter...

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